L’amiante est un ensemble de silicates fibreux qui résiste au feu. On peut décomposer l’amiante en deux groupes : les serpentines qui ont comme seule variété d’amiante le chrysotile, et les amphiboles qui a contrario sont composés de 5 variétés (anthophyllite, amosite, actinolite, trémolite et crocidolite).
L’amiante a plusieurs propriétés :
- La résistance au feu,
- Une faible conductivité thermique, acoustique et électrique,
- La résistance mécanique,
- La résistance aux agressions chimiques,
- L’élasticité,
- La possibilité d’être filé ou tissé,
- Un faible coût.
Longtemps utilisée dans la construction sous des formes multiples, l’amiante est interdite depuis 1997 car considérée comme cancérigène. Pour autant, de nombreux bâtiments en contiennent encore et les professionnels qui y interviennent doivent prendre toutes les précautions nécessaires pour eux-mêmes, pour leurs salariés, mais aussi pour les occupants et pour l’environnement. Tous les métiers du bâtiment sont susceptibles d’être confrontés au risque amiante dès lors qu’ils interviennent sur des bâtiments d’avant 1997. Les activités professionnelles susceptibles d’être concernées à une exposition à l’amiante sont :
- Désamiantage en bâtiment ou sur des équipements (chantier mobile ou installation fixe),
- Métiers du second œuvre (plombier-chauffagiste, carreleur, peintre, plaquiste, électricien…),
- Maintenance et entretien divers (nettoyage des sols, vérification des systèmes de protection contre l’incendie…),
- Travaux publics (terrassement en terrain amiantifère, canalisateurs, travaux de rénovation des routes…).
Le travail à proximité ou dans des zones amiantées a des effets dangereux sur la santé des professionnels du bâtiment et des travaux publics.
En effet, l’amiante entraîne différentes pathologies plus ou moins graves selon les cas et l’exposition des travailleurs : atteintes pleurales, asbestose et cancers (principalement broncho-pulmonaires et mésothéliome pleural).
On remarque que depuis 2005, le nombre de maladies professionnelles liées à l’amiante diminuent, mais elles sont encore très présentes.
Pour remédier à ces chiffres, des suivis médicaux et post professionnels sont mis en place pour suivre l’ensemble des professionnels ayant été exposés aux poussières d’amiante. Ces suivis permettent de détecter le moindre problème et souci de santé qui pourrait se déclarer. De même, des compensations financières existent pour dédommager les victimes de l’amiante, il s’agit de l’allocation de cessation anticipée d’activité et du Fond d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante (FIVA).
Afin de protéger les travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante dans le cadre de leur activité professionnelle, des dispositions particulières du Code du travail visent :
1/Les travaux de retrait et d’encapsulage de l’amiante, dits « sous-section 3 ».
En effet, pour toutes les opérations de retrait ou d’encapsulage d’amiante et de matériaux, d’équipements et de matériels ou d’articles en contenant, y compris dans le cas de démolition, les formations à l’amiante sous-section 3 (SS3) sont obligatoires. On résume souvent cela aux opérations de désamiantage.
Voici quelques exemples d’intervention en SS3 :
- Dépose de couverture en petits éléments ou en plaques d’amiante ciment,
- Retrait de calorifuge de canalisations intérieures,
- Retrait d’un bardage en amiante ciment.
Les stages sur ce thème ont un objectif clair : former chaque travailleur à prendre les précautions nécessaires afin que lui ou les occupants du bâtiment sur lequel il intervient ne soient jamais en contact avec les fibres d’amiante. Pour cela, il existe deux grandes catégories de formation : encadrement mixte qui regroupe l’encadrement technique et de chantier, et opérateur de chantier. Ces formations sont à renouveler au bout de 6 mois puis tous les 3 ans.
Les entreprises intervenant dans le champ de la sous-section 3 doivent également être certifiées pour le faire.
2/Les interventions sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérer des fibres d’amiante, dites de « sous-section 4 ».
Pour toutes les interventions sur ou à proximité des matériaux, des équipements, des matériels ou des articles susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante, les formations à l’amiante sous-section 4 (SS4) sont obligatoires. On résume souvent cela aux opérations de maintenance et d’entretien. Elles sont ponctuelles, de courtes durées et localisées.
Voici quelques exemples d’intervention en SS4:
- Percement de dalles de sols vinyle/amiante (pour la pose d’une barre de seuil par exemple),
- Grattage d’enduit amianté en intérieur (pour la préparation du support avant mise en peinture),
- Percement d’enduits extérieurs amiantés pour la pose d’ITE,
- Dépose de quelques plaques de toiture en amiante ciment,
- Dépose d’une canalisation d’évacuation EP en amiante ciment,
- Entretien d’une chaudière avec joint tresse amianté.
Les stages sur ce thème ont un objectif clair : former chaque travailleur à prendre les précautions nécessaires afin qui lui ou les occupants du bâtiment sur lequel il intervient ne soient jamais en contact avec les fibres d’amiante. Pour cela, il existe deux grandes catégories de formation : encadrement mixte qui regroupe l’encadrement technique et de chantier, et opérateur de chantier. Ces deux formations sont renouvelables tous les 3 ans.
L’amiante est encore très présente sur bon nombre de chantiers en France, il faut donc que les professionnels du bâtiment se protègent au maximum grâce à la formation, mais aussi aux aides mises en place comme les suivis médicaux.