Comment bien choisir son habilitation électrique

Comment bien choisir son habilitation électrique ?

L’INRS défini l’habilitation comme une « reconnaissance, par l’employeur, de la capacité d’une personne placée sous son autorité à accomplir, en sécurité vis-à-vis du risque électrique, les tâches qui lui sont confiées. »

Ce travail en sécurité passe par la formation des salariés aux habilitations électriques dans le but d’éviter les risques d’accidents du travail qui sont extrêmement graves dans ce domaine d’activité. En effet, le risque de mortalité pour les professionnels du bâtiment réalisant des opérations électriques est quinze fois supérieur aux accidents du travail tous secteurs confondus.

Pour que les artisans ou salariés électriciens ou non électriciens puissent installer, dépanner une installation électrique, remplacer un chauffe-eau et peindre autour d’une prise de courant en limitant les risques, la formation est indispensable. Cette formation est une obligation légale de l’employeur envers ses salariés depuis le 1e juillet 2011. Un travailleur ne peut désormais intervenir sur des installations électriques, que s’il détient l’habilitation électrique électricien ou non électricien avec les indices adaptés à ses activités.

Que vous soyez électricien, peintre, plombier, chauffagiste ou encore menuisier, vous êtes concerné par la formation habilitation électrique si vous êtes amené à travailler sur ou à proximité d’installations électriques dans le cadre de votre activité.

Il existe deux types d’habilitation électrique :

  • L’habilitation électrique électricien
  • L’habilitation électrique non électricien

Comme leur nom l’indique, la formation à l’une ou l’autre des habilitations dépend du métier du professionnel.

1. L’habilitation électrique électricien

La formation habilitation électrique électricien est une formation à la prévention des risques à destination des électriciens ou des chauffagistes ayant de fortes connaissances en électricité. L’objectif premier de cette formation est d’appréhender le travail en sécurité sur ou à proximité d’installations électriques pour leur sécurité mais aussi celles des autres.

L’habilitation électrique électricien regroupe 3 types d’interventions :

  • B1-B2 : exécutant ou chargé de travail sur les ouvrages ou installations électriques en basse tension (créer ou modifier une installation électrique, remplacer une armoire électrique…).
  • BR : intervention générale d’entretien ou de dépannage sur une installation alimentée en basse tension (rechercher des pannes, remplacer les matériels défectueux, créer une ligne sur une installation existante…).
  • BC : consignation (consigner une installation électrique, c’est-à-dire mettre hors tension une installation sur laquelle des personnes vont réaliser des travaux électriques).

Le cas particulier des menuisiers : un certain nombre de menuisiers est amené à créer une ligne dans le tableau électrique lorsqu’ils veulent raccorder un volet roulant par exemple. Il s’agit d’une intervention électrique nécessitant une habilitation électrique BR. Bien que non-électricien, ils peuvent toutefois être habilités BR sous réserve d’avoir suivi la formation préparatoire ET de disposer au préalable de solides connaissances en électricité (une formation sur ce thème est possible).

La formation préparatoire à l’habilitation électrique répond aux exigences de la norme NF C18-510 (UTE 18-510). Il s’agit d’apports théoriques sur les méthodes et outils pour exercer en toute sécurité. Une partie pratique permet aux stagiaires d’appliquer ces méthodes en fonction de leurs propres situations de travail. 

2. L’habilitation électrique non électricien

Tout comme l’habilitation électrique électricien, l’habilitation électrique non électricien a pour but, de former les salariés non électriciens de métier, à la prévention des risques afin que ceux-ci puissent travailler en toute sécurité sur ou à proximité d’installations électriques.

L’habilitation électrique non électricien regroupe 3 types d’interventions :

  • B0 : travail à proximité d’installations électriques en basse tension (peindre autour d’une prise ou d’un interrupteur, réaliser un trou dans un mur…).
  • H0 : travail à proximité d’installations électriques en haute tension (entrer dans un local haute tension pour réaliser de petits travaux de maçonnerie).
  • BS : intervention élémentaire sur des circuits terminaux alimentés en basse tension (remplacer et raccorder des chauffe-eau ou volets roulants sur des fils en attente, remplacer à l’identique un socle de prise de courant ou un interrupteur…).

La formation habilitation électrique non électricien répond également aux exigences de la norme NF C18-510 également appelée UTE 18-510. Il s’agit d’apports théoriques sur les méthodes et outils pour exercer en toute sécurité. Une partie pratique permet aux stagiaires d’appliquer ces méthodes en fonction de leurs propres situations de travail. 

Ces deux formations obligatoires vont permettre aux professionnels du bâtiment d’appréhender l’ensemble des risques liés aux installations électriques et ainsi exercer en sécurité tout en protégeant ses collaborateurs.

Ces deux formations (habilitation électrique électricien et habilitation électrique non électricien) sont à renouveler tous les 3 ans.

Pour en savoir plus

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