Formations obligatoires pour les couvreurs

Formations obligatoires pour les couvreurs

Le couvreur réalise ou répare la toiture d’un bâtiment afin qu’elle soit mise hors d’eau et hors gel, et ainsi permettre aux autres métiers d’effectuer leur travail à l’abri des intempéries.
De plus, les couvreurs peuvent procéder à l’installation en toiture de divers équipements : panneaux photovoltaïques, fenêtres de toit, systèmes de récupération des eaux de pluie…

D’après l’IRIS-ST, il y a un accident de travail toutes les 27 minutes chez les couvreurs car, en effet, c’est un métier qui entraîne des risques :

  • Manutention de postures,
  • Chutes de plain-pied (déplacements sur le chantier),
  • Chutes de hauteur (chutes depuis la toiture, lors du montage d’échafaudages…),
  • Machines et outils (utilisation de machines fixes en atelier, de machines portatives…),
  • Engins (utilisation de chariot élévateur, de nacelle…),
  • Bruit (travail et utilisation de matériel bruyants),
  • Vibrations (utilisation d’outils électroportatifs, marteau, engins de manutention),
  • Amiante,
  • Produits chimiques et poussières,
  • Electricité,
  • Risques routiers (utilisation du véhicule personnel ou de celui de l’entreprise pour des déplacements),
  • Climat et météo.

Pour ne pas être victime de ces risques, les couvreurs doivent se former à des formations Santé et Sécurité pour travailler en toute sérénité mais aussi pour protéger leurs collègues sur les chantiers.

1/Equipements de Protection Individuelle (EPI)

Les chutes de hauteur sont la première cause de mortalité dans le bâtiment. Il est donc indispensable que les couvreurs, qui sont confrontés au travail en hauteur prennent des mesures adéquates pour garantir leur sécurité sur les chantiers.

Par définition, les couvreurs montent sur les toits. Pour les travailleurs amenés à monter sur les toits, il convient de maîtriser le port des EPI mais aussi d’apprendre à mettre en place des points d’ancrage fixes et mobiles, de savoir créer des lignes de vie. Généralement, il s’agit d’une formation de 2 jours. Cette formation complète leur permet ainsi d’être formé, à la fois sur le port du harnais et sur les travaux en hauteur.

2/Conduite d’engins

Le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité, autrement dit CACES® est un certificat qui atteste des connaissances et du savoir-faire d’un travailleur à conduire en toute sécurité une catégorie spécifique d’engins.
Pour le métier de couvreur, 2 CACES® sont appropriés dans le cadre de leurs missions :

  • CACES® R489 pour la conduite de chariots automoteurs de manutention à conducteur porté pour une durée de 3 à 5 jours.
  • CACES® R486 pour la conduite de plates-formes élévatrices mobiles à personnes (PEMP) pour une durée de 2 à 3 jours.

Le CACES® est valable pour une durée de 5 ou 10 ans, selon la catégorie d’engins visée, passé ce délai, il devra être renouvelé pour chaque conducteur d’engins.
En revanche, l’autorisation de conduite est un document obligatoire délivré par l’employeur à ses salariés conducteurs d’engins. Celle-ci n’est pas définitive et il est possible pour l’employeur de la retirer à tout moment en cas de non-respect des règles de sécurité par le salarié concerné. L’autorisation de conduite est délivrée au conducteur si l’ensemble de ces trois conditions est respecté :

  • Etre déclaré apte par le médecin du travail à la conduite de l’engin,
  • Avoir suivi une formation spécifique au CACES® sur les connaissances et le savoir-faire de la conduite en sécurité pour une catégorie visée,
  • Connaître le lieu de travail et les instructions à respecter sur les différents sites d’utilisation.

3/Contraintes physiques

La formation Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) a pour but de participer à l’amélioration des conditions de travail du professionnel dans le but de réduire les accidents du travail mais aussi les maladies professionnelles. C’est une formation de deux jours qui nécessite un recyclage tous les 2 ans.
Le PRAP permet de prévenir contre les risques liés :

  • Aux manutentions manuelles : postures contraignantes, déchargement/port/soulèvement de matériaux de couverture, gestes répétitifs.
  • Au bruit  : utilisation de matériel bruyant (perceuse…) et conduite d’engins de chantier.
  • Aux vibrations : utilisation de machines portatives vibrantes (perceuse, pistolet cloueur…) et conduite d’engins de chantier.

4/Risque chimique

Pour se former au risque chimique et travailler en toute sécurité, le couvreur doit être formé au risque chimique mais également aux risques amiante.

La formation au risque chimique concerne les missions de traitement des bois, d’évacuation d’eau pluviale, de plomb

L’amiante a été longtemps utilisée dans la construction de bâtiments. Interdite depuis 1997, l’intervention sur les couvertures contenant de l’amiante oblige les couvreurs à respecter un certain nombre de règles et d’obligations réglementaires.
Pour protéger au maximum les professionnels intervenant dans ces bâtiments, la formation au risque amiante est obligatoire pour les travailleurs réalisant des interventions d’entretien et de maintenance sur des matériaux susceptibles de contenir de l’amiante (formation amiante sous-section 4).

A noter que si l’entreprise réalise des travaux de retrait d’amiante, elle est alors concernée par la sous-section 3. Elle doit alors être certifiée pour réaliser ce type de travaux.

5/Travail en hauteur

Dans le cadre de leur activité, les couvreurs sont amenés à utiliser des échafaudages notamment pour monter sur les toits des bâtiments.

Face au grand nombre de chutes survenues malgré la présence d’échafaudages, l’INRS a établi des recommandations qui doivent être suivies par tous les monteurs et utilisateurs d’échafaudages (R408 pour les échafaudages fixes – également appelés « de pied » et R457 pour les échafaudages roulants). Dans le même esprit, les travailleurs qui montent, démontent, utilisent et vérifient les échafaudages doivent avoir suivi une formation adaptée.

Les formations « échafaudages fixes », permettent aux stagiaires d’acquérir la méthodologie nécessaire pour pouvoir intervenir en tout sécurité, et ce, quelle que soit la configuration du chantier.
Pour les échafaudages roulants, la formation permet également d’apporter les notions théoriques indispensables mais surtout d’apprendre à monter et manipuler un échafaudage roulant en toute sécurité.
Enfin, pour les formations « vérification échafaudages fixes, roulants », cela consiste pour l’encadrant chargé du chantier de vérifier tout type d’échafaudage avant sa mise en service.

Le code du travail indique que ces formations sont à renouveler « aussi souvent que nécessaire ». Il convient de former ses équipes à chaque renouvellement de matériel, et à minima tous les 5 ans.

6/Sauveteur Secouriste du Travail (SST)

Le code du travail rend obligatoire la présence d’un sauveteur secouriste du travail dans tous les ateliers où sont effectués des travaux dangereux et sur tous les chantiers occupants au moins 20 personnes pendant plus de 15 jours et où sont effectués des travaux dangereux.
La formation SST repose essentiellement sur des exercices pratiques, sur la conduite à tenir en cas d’accident et sur la prévention à effectuer au sein de son entreprise. De nombreuses situations sont évoquées : le saignement abondant, l’étouffement, la brûlure ainsi que les situations où la victime est inconsciente. Le stagiaire apprendra également à effectuer un massage cardiaque et à utiliser un défibrillateur. A chaque fois, le stagiaire s’entraîne à Protéger-Examiner-Faire alerter-Secourir. La formation permet également au SST de mettre en application ses compétences au service de la prévention dans son entreprise. Il pourra ainsi être force de proposition afin de limiter les risques d’accident.

7/Incendie-Explosion

Les formations au risque incendie sont des exercices périodiques qui ont lieu tous les 6 mois dans l’unique but pour le professionnel du bâtiment d’apprendre à mettre en œuvre les moyens de lutte contre un incendie et d’appliquer les consignes d’évacuation dans son entreprise.

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