Réglementation thermique

Réglementation thermique : où en est-on et que faut-il anticiper pour demain ?

Depuis son entrée en vigueur en 2022, la RE2020 a profondément transformé les pratiques du bâtiment. Fin 2025, elle est désormais bien installée dans le paysage réglementaire. Mais pour les professionnels du secteur, de nouvelles évolutions sont déjà en préparation.

Faisons le point sur ce qui est en place, ce qui a changé concrètement sur les chantiers… et ce qu’il faut anticiper pour 2026.

Ce que la RE2020 a déjà changé dans les faits

Adoptée en remplacement de la RT2012, la RE2020 ne se limite pas à la performance énergétique. Elle introduit une approche globale, environnementale et climatique, axée sur trois grands objectifs :

  • Réduire la consommation d’énergie primaire : isolation renforcée, meilleure ventilation, usage systématique d’équipements performants (PAC, VMC double flux, etc.).
  • Limiter les émissions de gaz à effet de serre liées à la construction : le choix des matériaux (bois, biosourcés…) et le cycle de vie complet du bâtiment sont pris en compte.
  • Améliorer le confort d’été : les bâtiments doivent être conçus pour rester agréables même en période de canicule, sans recours systématique à la climatisation.

Ces exigences ont poussé les artisans et les entreprises à se former, à repenser leurs modes constructifs et à travailler plus étroitement avec les maîtres d’œuvre.

Les conséquences pour les pros du bâtiment

Pour les artisans, la RE2020 a eu plusieurs impacts concrets :

Une montée en compétences indispensable, notamment sur l’étanchéité à l’air, la gestion des ponts thermiques, les équipements thermodynamiques ou encore les matériaux biosourcés.

L’obligation croissante de travailler en lien avec des bureaux d’études thermiques, surtout sur les marchés neufs.

Un renforcement du besoin de formations ciblées, à la fois sur les méthodes de construction et sur la compréhension des indicateurs réglementaires (Bbio, Cep, IC énergie, IC construction…).

Et maintenant ? Que faut-il anticiper pour 2026 ?

En cette fin 2025, les évolutions sont déjà connues : elles font partie du calendrier progressif de la RE2020. Voici ce qui va concrètement changer. Des seuils qui se durcissent automatiquement

Le calendrier de la RE2020 prévoit trois paliers de renforcement : 2025, 2028 et 2031.

  • 2025 : baisse du seuil IC construction (impact carbone des matériaux), ce qui favorise encore plus les matériaux biosourcés et bas carbone
  • 2028 : nouveau palier de réduction prévu
  • 2031 : alignement avec les objectifs de neutralité carbone

Ces évolutions ne sont pas des « nouvelles réglementations » mais l’application progressive des exigences déjà inscrites dans la RE2020.

Le secteur de la rénovation fait l’objet d’exigences croissantes via d’autres dispositifs :

  • MaPrimeRénov’ Parcours accompagné (obligation de sauts de classe DPE).
  • Audits énergétiques obligatoires pour les passoires thermiques (F et G).
  • Décret tertiaire pour les bâtiments de plus de 1000 m².

D’ici 2030, la France vise la neutralité carbone pour toutes les constructions neuves. Cela signifie que les exigences de 2031 seront particulièrement strictes, notamment sur l’empreinte carbone des matériaux.

 

Faut-il se former dès maintenant ?

Oui, car les compétences exigées par la RE2020 deviennent la norme, y compris sur les projets aidés ou les rénovations performantes.

Voici les formations adaptées pour l’année à venir :

  • Étanchéité à l’air et à l’eau

→ Formation Étanchéité à l’air

→ Formation Étanchéité à l’eau

  • Isolation thermique performante

→ Isolation des toitures

→ Isolation des planchers

  • Construction bois et matériaux durables

→ Mur à ossature bois – MOB

Fin 2025, la RE2020 est devenue incontournable pour tous les professionnels du bâtiment. Elle a transformé en profondeur les attentes, les méthodes et les priorités des chantiers neufs. Et ce n’est qu’un début : 2026 s’annonce comme une année de consolidation, avec un durcissement progressif des exigences. Pour rester compétitifs, les artisans et entreprises doivent anticiper dès maintenant ces évolutions – et se former en continu. La transition énergétique passe aussi par une montée en compétences collective.

Retrouvez l’ensemble des formations disponibles sur maformationbatiment.

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