Les marchés du patrimoine

Les marchés du patrimoine, un secteur en pleine explosion !

Selon la CAPEB, « le patrimoine ou bâti ancien de qualité, qu’il soit protégé ou de proximité, est reconnu pour avoir un caractère, des techniques spécifiques et des éléments d’architecture.
Le patrimoine n’est pas seulement constitué de bâtiments qui traversent le temps. Il y est également question de modes constructifs spécifiques, de matériaux et d’outils employés par le passé, qui font la richesse et la particularité du savoir-faire délocalisable » .

Les artisans, acteurs incontournables de la mise en valeur du patrimoine, qui ont pour missions la rénovation et la réhabilitation de ces bâtiments, ont un savoir-faire particulier qui permet la conservation du patrimoine français.

Le bâti ancien représente 400 000 édifices, il constitue donc un segment attractif et porteur pour les entreprises du bâtiment.

Les travaux les plus couramment réalisés sur les marchés du patrimoine sont :

  • Les travaux de renforcement du gros-œuvre : ensemble de travaux sur la solidité et la stabilité d’un bâtiment (ossature du bâtiment),
  • La réparation d’ouvrages en maçonnerie ou béton,
  • La lutte contre l’humidité et certains parasites comme le mérule,
  • Le ravalement des façades et l’entretien des toitures,
  • La réalisation de travaux de maçonnerie traditionnelle…

Pour mener à bien chacun de leurs travaux, les professionnels du bâtiment se doivent de maîtriser différents savoir-faire et compétences pour conserver la valeur patrimoniale de chacun de ces ouvrages.

Tout d’abord, la maîtrise de techniques traditionnelles ou anciennes est indispensable, notamment pour réaliser des travaux dans les règles de l’art.
Ensuite, la connaissance des matériaux est primordiale pour que le professionnel du bâtiment soit en mesure de retrouver les composants et les dosages permettant des restaurations à l’identique, le choix des techniques doit également être adapté et être sans risque pour les matériaux d’origine.
Enfin, il est indispensable de réaliser une évaluation pour trouver des solutions techniques, cela permettra de bien identifier les causes des désordres afin de les éliminer avant de songer à réparer les dégâts, imaginer des solutions aux aléas inévitables rencontrés au cours des travaux, proposer des solutions plus économiques au client sans pour autant trahir l’édifice. Il est à noter que les marchés du patrimoine s’entendent également à restaurer des bâtis anciens, à les rendre vivants en vue de les valoriser et de les adapter à nos modes de vie contemporains tout en les respectant.

Le marché du patrimoine intègre les bâtiments et les ouvrages construits avant 1948, ceux construits entre 1948 et 1975, c’est-à-dire, principalement les résidences individuelles du XIXe et du début du XXe siècle.

61% des entreprises artisanales interviennent sur des chantiers du patrimoine

Aujourd’hui, le marché du patrimoine représente 32% des chantiers du bâtiment, en voici sa répartition (en %) :

  • 32% : monuments historiques classés,
  • 25% : abords de monuments historiques,
  • 19% : secteur sauvegardé,
  • 6% : monuments historiques inscrits,
  • 6% : sites classés ou inscrits,
  • 6% : zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager,
  • 3% : secteur, immeuble identifié par le PLU comme présentant un intérêt patrimonial ou paysager,
  • 3% : sites classés au patrimoine mondial.

En 2019, les maisons individuelles et les villas représentaient les deux-tiers des chantiers en restauration du patrimoine.

Pour se former et être au point sur les techniques de rénovation et de réhabilitation sur le marché du patrimoine, Maformationbatiment.fr dispose d’une
formation « patrimoine/bâti ancien ».

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