Formations obligatoires et recommandées - Travail en hauteur et échafaudages

Formations obligatoires et recommandées : Travail en hauteur et échafaudages

Le travail en hauteur, qu’il soit réalisé sur échafaudage fixe, roulant, sur les toits ou sur un nacelle élévatrice présente de multiples risques et dangers pour les professionnels du bâtiment.
Bon nombre de professions sont concernées : les maçons, charpentiers, les travaux publics et les couvreurs bien sûr. Mais on oublie souvent le plombier qui doit accéder à un toit pour une intervention de maintenance, le peintre qui ravale une façade ou encore le menuisier qui peut utiliser une nacelle.

1. Les échafaudages de pied et les échafaudages roulants

Les échafaudages de pied et les échafaudages roulants sont utilisés régulièrement dans les métiers du bâtiment notamment pour la construction et la rénovation. Leur utilisation est réservée au professionnel qualifié et formé.

En cas de non-respect des règles de sécurité, les risques du travail en hauteur sur un échafaudage sont multiples :

  • Renversement de l’échafaudage,
  • Chute d’un salarié,
  • Chute d’objets,
  • Proximité avec des réseaux électriques aériens avec risque de les endommager,
  • Risques liés à la manutention manuelle des éléments d’échafaudage,
  • Perte d’équilibre,
  • Contact avec un conducteur électrique.

Il est à noter que, si lors d’un contrôle par l’inspecteur de chantier, l’échafaudage n’est pas considéré comme sécurisé, le chantier pourra faire l’objet d’un arrêt temporaire.

a. L’utilisation d’un échafaudage de pied

Les échafaudages de pied sont énormément utilisés, notamment par les charpentiers, les maçons et les couvreurs, mais pour savoir user de cet outil de travail, il est nécessaire pour ces professionnels du bâtiment d’avoir suivi une formation adaptée et d’être en possession d’une attestation de compétences délivrée par l’employeur. En plus de cette attestation, chaque salarié ayant recours aux échafaudages de pied doit être soumis à un suivi individuel par le médecin du travail.

Avant l’utilisation d’un échafaudage de pied, il est impératif qu’une personne formée présente sur le chantier procède aux vérifications obligatoires (registre de sécurité) :

  • Vérification avant mise et remise en service,
  • Vérification journalière,
  • Vérification trimestrielle.

b. L’utilisation d’un échafaudage roulant

Comme pour les échafaudages de pied, l’utilisation d’un échafaudage roulant est strictement réservée aux professionnels du bâtiment formés, que ce soit pour le montage, le démontage et les vérifications de celui-ci.
Pour pouvoir les utiliser, il est donc nécessaire de suivre une formation adaptée mais également d’avoir une attestation de compétences délivrée par le chef d’entreprise du salarié concerné.

Comme les échafaudages fixes, l’échafaudage roulant fait l’objet de vérifications régulières retransmises ensuite dans le registre de sécurité :

  • Vérification avant la mise en service de l’échafaudage,
  • Vérification journalière,
  • Vérification trimestrielle.

Pour ces deux échafaudages (pied et roulant), il faut retenir que le matériel choisi doit être adapté aux travaux réalisés mais aussi aux contraintes du site. De plus, le montage de ceux-ci est STRICTEMENT réservé aux ouvriers formés.
Il est également important de noter que le montage et le démontage de l’échafaudage est interdit aux mineurs.

2. Les échelles, escabeaux et PIR(L)

Les échelles, escabeaux et PIR(L), malgré leur faible hauteur présentent également de nombreux risques pour les professionnels du bâtiment les utilisant ; notamment les chutes à cause d’une mauvaise stabilisation ou à un mauvais état du matériel, mais aussi à cause d’un déséquilibre. C’est pourquoi, ces interventions nécessitent une formation du personnel du bâtiment ainsi qu’une prévention des risques de la part de l’employeur.

L’utilisation d’échelles et d’escabeaux est extrêmement limitée par la réglementation. Ils ne peuvent être utilisés que comme moyen d’accès et absolument pas comme poste de travail.
Dans le cadre de l’utilisation d’une échelle, il est nécessaire d’être deux personnes, une monte sur l’échelle pour accéder au poste de travail et la deuxième est là pour maintenir l’échelle en toute sécurité.

Les PIR(L) permettent aux artisans de travailler de manière plus sécurisée et stable car elles disposent de stabilisateur, de garde-corps et de plateforme sécurisée.

L’ensemble de ces trois outils de travail nécessitent des vérifications périodiques réalisées par une personne interne ou externe à l’entreprise au moins une fois par an. Les résultats de ces vérifications doivent être consignés sur le registre de sécurité de l’entreprise.

3. Les nacelles élévatrices

Les nacelles élévatrices font parties des engins de chantier nécessitant une formation au préalable de leur utilisation comme par exemple une certification CACES®.

Cette certification va permettre aux professionnels du bâtiment d’éviter les nombreux risques dus à l’utilisation de nacelle élévatrice :

  • Chute du conducteur de la nacelle en élévation,
  • Heurt ou écrasement de conducteur de la nacelle élévatrice par un élément extérieur,
  • Renversement de la nacelle,
  • Collision nacelle-piéton ou nacelle-véhicule en circulation,
  • Chute d’objets de la nacelle élévatrice,
  • Electrisation ou électrocution.

Comme dit précédemment, la conduite et l’utilisation de nacelle élévatrice nécessite l’obtention d’une autorisation de conduite délivrée par le chef d’entreprise du salarié. Elle sera délivrée au conducteur si l’ensemble de ces trois conditions est respecté :

  • Etre déclaré apte par le médecin du travail à la conduite de l’engin,
  • Avoir suivi une formation spécifique au CACES® sur les connaissances et le savoir-faire de la conduite en sécurité pour une catégorie visée,
  • Connaître le lieu de travail et les instructions à respecter sur les différents sites d’utilisation.

L’autorisation de conduite est valable uniquement dans l’entreprise où elle a été délivrée et doit être renouvelée si l’une des conditions ci-dessus n’est pas respectée.

Comme les autres outils de chantier, les nacelles élévatrices font régulièrement l’objet de vérifications. Ces vérifications sont réalisés par une personne interne ou externe à l’entreprise, tous les 6 mois minimum et les résultats de ces vérifications doivent figurer dans le registre de sécurité de l’entreprise.

PARTAGER CET ARTICLE